Nous entendons souvent parler de « personnes à risque ou vulnérables ». Si le premier terme, les personnes à risque, peut renvoyer à des éléments intrinsèques, le deuxième permet d’incorporer l’environnement et le contexte d’une personne. Qu’est-ce que la vulnérabilité exactement ?

L’étymologie du mot vulnérable vient du latin vulnerare, qui signifie « blesser » et sa définition est « qui peut être blessé ; susceptible d’être touché, blessé, d’un point de vue moral ou physique ». La vulnérabilité peut être psychologique ou sociale et les deux peuvent s’entremêler. La vulnérabilité psychologique est d’avoir une capacité de résistance et de résilience moins grande face à un évènement marquant ou à l’adversité. En d’autres mots, une personne n’arrive plus à fonctionner adéquatement sur le plan affectif, intellectuel et relationnel. La vulnérabilité psychologique diffère donc d’une personne à une autre, mais aussi dans le temps. Une personne ne sera pas aussi vulnérable tout au long de sa vie. La vulnérabilité sociale est une sorte de fragilité matérielle ou morale à laquelle est exposée une personne, une organisation ou même une société. La conséquence à long terme peut être l’exclusion sociale. La vulnérabilité sociale peut entraîner la vulnérabilité psychologique et inversement. En fait, la personne vit une période ou un évènement très difficile et ne sait pas comment s’en sortir. Elle est menacée dans son autonomie, sa dignité ou encore dans son intégrité physique ou psychique. Elle vit des émotions négatives comme la peur, la honte, le chagrin, la tristesse et la déception. Selon l'Organisation mondiale de la santé, « Les personnes vulnérables sont celles qui sont relativement (ou totalement) incapables de protéger leurs propres intérêts. Plus précisément, leur pouvoir, leur intelligence, leur degré d'instruction, leurs ressources, leur force ou autres attributs nécessaires pour protéger leurs intérêts propres, peuvent être insuffisants. ».

Or, cette définition peut s’appliquer à tout le monde. Toute personne vit, au cours de sa vie, des difficultés et se retrouve dans une position de vulnérabilité. Le père de famille qui vient de se faire virer de son travail et qui a trois enfants à nourrir ; la jeune fille qui n’arrive pas à payer ses frais de scolarité et ses factures ; le garçon qui voit ses parents aux prises avec l’alcool et la drogue ; l’intervenant qui fait une dépression ; la militaire qui voit l’horreur tous les jours ; le policier qui a tiré sur quelqu’un pour se protéger ; l’instituteur qui ne sait plus comment bien faire son travail ; etc. Nul n’est à l’abri. Nous sommes tous susceptibles d’être vulnérables un jour ou l’autre.

Cependant, il existe des ressources, des organismes à but non lucratif, des programmes gouvernementaux ou des projets, souvent méconnues, pour aider les personnes dans cette situation à s’en sortir. Il est important d’être au courant, de savoir qu’ils existent et qu’ils réussissent vraiment à aider les gens. Il est aussi important de connaître véritablement ce qu’est la vulnérabilité. C’est pourquoi la Société de criminologie du Québec a décidé de mettre la vulnérabilité au cœur du thème de son congrès 2017 : « Intervenir en contexte de vulnérabilité : mieux connaître pour mieux agir ». À travers ce thème, la Société de criminologie du Québec vise à révéler ce qui se fait actuellement au Québec pour aider les gens à sortir de leur vulnérabilité, que ce soit à travers des projets, des études, des programmes ou encore des organismes dont c’est la mission première.

Nous vous donnons rendez-vous du 8 au 10 novembre 2017 au Manoir Saint-Sauveur pour échanger sur ce thème d’actualité !

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